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Cultura y sociedad | Por Redacción Espacinsular

Le 3 mai de chaque année, le monde entier célèbre la journée mondiale de la liberté de la presse.  C’est une occasion de renouveler le soutien de la communauté internationale aux journalistes et de rendre hommage à leur courage et détermination qui contribuent à nous apporter des informations à garantir la transparence et la responsabilité des autorités publiques et gouvernementales.

C'est aussi une journée de réflexion et d’interpellation sur la sécurité des journalistes et la lutte contre l’impunité des crimes commis contre eux.

En Haïti, la question de la sécurité des journalistes reste préoccupante. En effet, rien que depuis le début de l’année, trois professionnels des médias, Wilguens Louissaint, Amady John Wesley et Lazarre Maximilien, ont été tués dans l’exercice de leur métier. Ces noms viennent s’ajouter à ceux des seize autres journalistes tués depuis 2000.

La presse joue un rôle essentiel dans la société. Elle a la responsabilité de fournir de bonnes informations et doit permettre d’avoir des discussions libres et ouvertes sur l’état des choses et les changements que l’on devrait mener. Elle doit constituer un dialogue qui nourrit une démocratie en bonne santé. Pour cela, il faut en premier lieu avoir une presse qui est libre.

Une presse libre doit avoir le droit de communiquer des informations sans être influencée ou contrôlée par des intérêts politiques ou économiques et sans craindre des représailles de la part de ces derniers. En Haiti, l’insécurité des journalistes et l’impunité escomptée risquent d’encourager des violations de nombreux droits de l’homme autres que la liberté d’expression et la liberté de la presse, tout en favorisant d’autres formes de criminalité.

En cette journée mondiale de la liberté de la presse, les Nations Unies souhaitent rappeler à l’ensemble des acteurs nationaux et à la population en général la dimension centrale de la liberté de la presse dans la sauvegarde de la démocratie et de l’État de droit en Haïti. Nous exhortons les pouvoirs publics à tout mettre en œuvre pour prévenir et punir les crimes commis contre les journalistes.

Nous encourageons également les professionnels des médias à réfléchir aux questions relatives à l’éthique professionnelle et au respect du code d’éthique et de déontologie des médias et des journalistes haïtiens adopté en 2011.