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Noticias | Fritz-Gérald Louis Collaborateur d’Espacio Insular

Jacques Chirac eut à dire : « un peuple sans mémoire, est un peuple sans avenir ». Une façon de dire que si un peuple oublie son passé, fait de moments de gloire et de souffrance, il est appelé à vivre sous le joug de l’esclavage sous une autre forme. Il s’agit de l’esclavage psychologique.

 Le  12 Janvier 2010 soit 12 jours succédant la célébration de ses 206 ans  de son Independence, Haïti était touché par le plus cynique tremblement de terre de son histoire faisant des dizaines milliers de morts, des centaines milliers de blessés, et plus d’un million et demi de personnes déplacées. Le peuple haïtien se trouvait donc dans une situation tragique et vivait  un de ses moments les plus sombre où certains ont été inhumés sous des décombres et d’autres qui ont survécu la tragédie, croupissaient sous des tentes à qui mieux mieux.

Pourtant, plus d’un se questionnent à ce sujet : ô Haïti, pourquoi ce malheur t’a côtoyé, toi qui as déjà tant souffert des inondations, des épidémies, des ouragans?

Tentant de répondre à cette interrogation, certains racontent qu’Haïti est maudit et c’est l’œuvre de Dieu qui manifeste son mécontentement comme fut le cas du déluge du temps de Noé. D’autres par contre, pensent que c’est la négligence, la mauvaise manière dont la population se sert du milieu  ambiant qui est à la base. Une chose est sure, le chaos a sévit durant 35 secondes en Haïti et a donné l’opportunité d’enclencher implicitement un processus de développement durable.

 A l’approche du cinquième anniversaire de cet évènement macabre, il est un impératif pour tous les haïtiens de former une chaine de solidarité afin de reconstruire ce pays que  les ancêtres ont  laissé en héritage. Il importe d’oublier les intérêts personnels, les vicissitudes de la vie, l’égoïsme, la négation des valeurs pour favoriser de préférence le bien commun, l’altruisme et l’union, pour que le pays  puisse sortir du gouffre  où il se trouve.  Car sans union, il ne peut exister ni force ni esprit public déclare Louis-Philippe de Ségur. C’est avec cet esprit d’unité que l’on peut faire avancer Haïti.

 En dépit de la résilience de ce peuple face à l’attitude des autorités haïtiennes qui, vraisemblablement n’ont tirés que très peu de leçons de cette catastrophe, une infirme partie de la population regarde l’avenir avec une détermination exacerbée, tout en pansant les plaies et en essayant de chasser les séquelles du «  goudougoudou. »

Fritz-Gerald LOUIS

Collaborateur de EspacioInsular