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Cultura y sociedad | Fuente Externa

P-au-P, 14 fév. 2015 [AlterPresse] --- Des milliers de carnavaliers et carnavalières s’apprêtent à vivre corps et âme les trois jours de festivités carnavalesques, les dimanche 15, lundi 16 et mardi 17 février 2015 au Champ de Mars, principale place publique de la capitale Port-au-Prince.

 La veille du lancement de ce grand festival placé sous le thème « Nou tout se Ayiti », ils étaient des dizaines à circuler sur l’espace du Champ de Mars, réservé au défilé, soit pour admirer les décorations, soit pour acheter quelques objets artisanaux ou par simple curiosité.

Des chapeaux de pailles, des bracelets, des anneaux, des colliers, des T-shirts et des masques multicolores sont exposés le long de la route où de petites bouches d’évacuation et des passages sont laissées à quelques endroits.

Des charpentiers sont à pied d’œuvre pour parachever les travaux de construction de stands érigés des deux cotés de la scène du carnaval.

Sous un soleil de plomb, certains d’entre eux frappent à coups de marteaux pour fixer des bandes de bois alors que d’autres scient des planches dans une ambiance de distraction.

Des plaques de planches et des poteaux métalliques sont éparpillées à certains endroits concernés par ces travaux de construction.

Des dessins de masques, de héros d’’indépendance haïtienne et de paysages environnementaux sont aussi dessinés sur certaines planches.

Sur plusieurs stands déjà construits, des touches de peinture et de designs liés à des promotions de produits sociaux et commerciaux de toutes sortes sont en train d’être appliqués par des artistes. Des appareils installés y créent l’animation.

Des agents de l’Electricité d’Haiti (Edh) installent des fils électriques en vue d’alimenter certains espaces du défilé et des stands en courant électrique.

Sur la cour du Musée du panthéon national haïtien (Mupanah), un poste médical avancé (Pma) est installé sous des tentes qui servent de lieux de prise en charge médicale en urgence.

Des projecteurs y sont aussi remarqués à des points stratégiques comme aux abords d’un stand officiel aménagé à la rue Capois pour accueillir la délégation de la présidence.

Des agents en uniforme y sont déjà postés en permanence pour assurer la sécurité.

Dans le commerce informel, les marchands et marchandes de chocolats se sont aussi taillés un espace de vente au Champ de Mars à l’occasion de la Saint- valentin, le 14 février.

Le long de la rue Capois, ces vendeurs exposent sur les trottoirs leurs barques de chocolats méticuleusement enveloppés, dans l’espoir d’attirer quelques fêtards de la Saint-Valentin parmi les nombreux passants dont des carnavalières et carnavaliers.

Certains passants se font prier au passage pour des achats alors que d’autres s’en donnent à cœur joie.

Par ailleurs, les constructeurs de chars musicaux et allégoriques s’activent au stade Sylvio Cator.

Les travaux de construction des chars musicaux vont apparemment bon train alors que ceux concernant des chars allégoriques semblent accumulés un peu de retard.

La construction des chars allégoriques dédiés à la Banque nationale de crédit (Bnc), au Ministère des haïtiens vivant à l’étranger et à celui de la jeunesse, des sports, et de l’action civique est timide.

Il nous reste du travail à faire si on veut terminer à temps avec les chars allégoriques, lâche un travailleur.

Les chars des groupes musicaux comme « Bèl Plezi », « Ambyans » sont déjà munis d’instruments alors que d’autres comme « Boukman Eksperyans et « King Posse » reçoivent les dernières couches de peinture et de designs.

Les préparatifs en ce qui concerne les groupes qui exécuteront des numéros de chorégraphie dans le défilé vont mal, critique André Joseph, un membre de la Fédération des bandes déguisées de Port-au-Prince (Febdep), qui dénonce le nombre réduit de ces groupes dans le parcours.

125 bandes déguisées sont admises pour défiler durant les trois jours des festivités carnavalesques, soit la moitié du nombre de bandes programmées l’année dernière.

De plus, la disponibilité des uniformes de carnaval fait défaut.

17 groupes musicaux ont été retenus pour prendre part au défilé.

Plus de 1, 200 policiers nationaux sont mobilisés pour assurer la sécurité lors de ces festivités dont le budget s’élève à 143 millions de gourdes.

Le carnaval national revient à Port-au-Prince après avoir été réalisé dans des villes de province durant les 3 dernières années (à l’initiative du pouvoir Michel Martelly). Il a été délocalisé aux Cayes (Sud, en 2012), au Cap-Haitien (Nord, en 2013) et aux Gonaïves (Artibonite, en 2014).

Le défilé partira de la rue des Casernes pour atteindre le Stade Sylvio Cator (centre de la capitale) durant les 3 jours gras, du 15 au 17 février 2015.[emb gp apr 14/02/2015 17 : 00]