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De la frontera |

Bien qu’il y ait une certaine diminution des cas de choléra dans les centres de traitements, les responsables et les habitants de la commune d’Anse-à-Pitres sont toujours très inquiets face à cette épidémie.

Depuis l’apparition de cette dernière au moins 20 personnes sont  déjà mortes, plus d’une centaine de cas suspects de choléra sont diagnostiqués et quarante cas avérés sont déjà détectés, selon les chiffres communiqués par les centres de santé d’Anse-à-Pitres.

Les deux centres de traitement de choléra situés dans le centre-ville et dans le quartier Banane reçoivent durant cette dernière semaine moins de cas des personnes infectées provenant habituellement de Parc Cadeau, de l’Aviation, de Réfugié, de Tête-à -l’eau, de Bois d’Orme, de Morne Carie et de Banane.

Cependant, selon les responsables des CTC, le danger n’est pas écarté. Car, des centaines de personnes viventsans infrastructures sanitaires de base dans les différents camps d’hébergement ainsi que dans les zones avoisinantes.

Rencontré par le GARR, l’un des responsables du centre de traitement de choléra de la ville ne cache pas  ses inquiétudes face au risque de contamination auquel est exposée toute la population de la zone.

 « Faute d’infrastructures sanitaires adéquates au niveau du centre, nous sommes obligés d’installer les personnes atteintes du choléra dans un coin à proximité des résidences de plusieurs centaines de gens. Ce qui risque de les contaminer », s’est plaint le  Docteur Lamartine Pierre-Fils, responsable du CTC.

D’un autre côté, les responsables du centre de santé de Banane ont exprimé quant à eux leurs difficultés pour prendre soin des personnes infectées.

« Parfois nous éprouvons de grandes difficultés pour prendre soins des personnes infectées par le choléra. Le personnel de travail n’est pas suffisant dans ce centre et nous n’avons pas de matériels adéquats pour intervenir auprès des malades. Ce qui nous rend très inquiets d’une  résurgence de cette épidémie », a souligné la Docteure Denise Jacques, Responsable du centre de santé de Banane, section communale d’Anse-à-Pitres.

Le GARR constate que les efforts pour juguler le choléra dans les différents sites d’hébergement ainsi que dans les zones avoisinantes deviennent de plus en plus difficiles par manque d’infrastructures sanitaires et par la mauvaise situation économique des habitants. Beaucoup d’entre eux n’ont même pas accès à l’eau potable et aux toilettes.