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Cultura y sociedad | Fritz-Gérald Louis Collaborateur d’Espacio Insular

Dès qu’un homme est né, il est assez vieux pour mourir raconte Martin Heidegger dans L’être et le temps. Pourtant le Vaudou pense le contraire car ses fidèles ne cessent de pleureur la mort de son Ati Max Gesner Beauvoir, décédé  le samedi 12 septembre dernier à Port-au-Prince à l'âge de 79 ans.

 Né  en Haïti le 25 Aout 1936de parent sobre etbiochimiste de formation, il a consacré une bonne partie de sa vie à faire sortir le vodou, religion stigmatisée, de sa marginalisation. A cet effet, Max Beauvoir  n’a qu’un seul objectif, celui de mieux  faire connaître le vaudou auxdétracteurs et redorer son blason aux étrangers. Il croyait fermement qu’au XXIe siècle, le vaudou ne peut survivre sans représentation et s’était fait le devoir de le représenter dignement.

Trèstôt, soit en l’année 1974, il fonda  dans sa résidence  le péristyle de Mariani ainsi qu’un Oumfo qui servira de clinique populaire pour les habitants de la région. Son sens de bien commun ne s’arrêta pas là car quelques années plus tard, il fonda le temple de Yehwe dans la capitale Américaine, une organisation à but non lucratif ayant pour but de promouvoir, d’éduquer et transmettre la culture vaudou.

En 1997, il participa à la création de la Kosamba, un groupe de réflexion à l’Université de Santa Barbara en Californie. Animé  toujours d’esprit de créativité, il lança en 2005, la FederasyonNasyonal Vodou Ayisyen qu’il rebaptisa trois ans plus tard en KonfederasyonNasyonal Vodou Ayisyen. C’est en cette circonstance qu’il fut proclamé de chef suprême de la religion vaudou en date du 7 mars 2008.

Au cours de sa vie,  plusieurs personnages tels des stars d’Hollywood, des dignitaires, des diplomates, des hommes politiques, des ONG, des touristes, des journalistes, des chercheurs d’horizon diversavaient consulté Max faisant de lui le hougan le plus notoire d’Haïti. Si bien qu’il déclara que la force de travail du vodouisant est extraordinaire, mais on ne le reconnaît pas en Haïti. Dans les pays étrangers, cette même force de travail participe au développement. Conscient de tous cela, il s’était lancé dans une entreprise inédite de structuration du vaudou jusqu’à son dernier souffle.

De mi-70 à nos jours, Max Beauvoir a travaillé ardemment pour mettre le vaudou debout, pour lui projeter une nouvelle image. Il lui a ouvert des portes à l’échelle internationale et sa mort est vue par une pluralité de personne comme une perte inestimable pour la culture haïtienne.

Fritz-Gerald LOUIS

Collaborateur de EspacioInsular