Au cours d’une conférence de presse organisée le vendredi 29 avril 2016 au bureau du GARR à Christ-Roi, le ‘’Kolektif Jistis Min’’ (KJM) a plaidé en faveur d’un débat national autour de l’exploitation minière en Haïti.
Les membres du KJM estiment que la façon dont les autorités haïtiennes gèrent les ressources naturelles dans certaines villes du pays tend à compliquer davantage la situation économique de la population.
Olriche Jean Pierre, membre du KJM, a critiqué le fait que l’Etat haïtien s’accorde avec des firmes étrangères pour exploiter les ressources minières du pays sans même informer la population.
«Nous comprenons très mal que les autorités haïtiennes ne se donnent pas la peine de fournir des informations au peuple haïtien sur les opérations d’extraction minière dans certaines régions du pays. » a-t-il dénoncé
Jocelyne Colas qui participait aussi à cette conférence a plaidé en faveur d’un cadre légal pour mieux orienter la question de l’exploitation des mines en Haïti.
Mme Colas en a profité pour annoncer que le ‘’Kolektif Jistis Min’’ va organiser du 1er au 10 mai 2016 dix journées d’activités pour porter la population haïtienne à forcer l’Etat haïtien à prendre ses responsabilités. Ces activités se dérouleront dans les départements du Nord-ouest, du Nord-est, du Nord, du Centre et de l’Ouest autour du thème «Kale je nou pou defann lavi nou»
Journées de réflexion, conférences-débats, ateliers de travail, conférences de presse, sont entre autres les différentes activités prévues en la circonstance. Des intervenant-e-s provenant des Etats-Unis d’Amérique, du Canada, de la République Dominicaine, du Pérou, du Salvador et du continent africain seront au rendez-vous en vue de partager leurs expériences autour de l’exploitation des mines.
Composé de 8 organisations dont GARR, JILAP, PAPDA, POHDH Tèt Kole Tipeyizan Ayisyen, Batay Ouvriye, DOP et MODEP, le ‘’Kolektif Jistis Min’’ (KJM) entend mettre en place un mouvement national pour lutter contre le pillage des ressources naturelles d’Haïti. Il vise aussi à défendre le droit de la population haïtienne à avoir le contrôle des ressources naturelles du pays.