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De la frontera |

Ce 18 juin 2016 ramène le 16ème anniversaire du «Massacre de Guayubin» au cours duquel 6 ressortissants haïtiens et 1 Dominicain avaient été tués et plusieurs autres personnes blessées après que des militaires dominicains eurent ouvert le feu sur le véhicule qui les transportait.

 Certains des survivants ont été rapatriés de manière collective et arbitraire du territoire dominicain. Les blessés n’avaient reçu aucune assistance médicale et les dépouilles des personnes qui ont perdu la vie avaient été inhumées immédiatement dans une fosse commune, en territoire voisin, sans avoir été identifiées. 

Les militaires dominicain qui avaient commis cet acte barbare avaient été traduits en juillet 2000, pour homicide par devant le tribunal militaire. Ils allaient être innocentés 5 jours plus tard malgré les demandes qui ont été produites par des victimes de se faire auditionner devant les tribunaux civils.

 Suite au blocage du dossier en République Dominicaine, en 2005, les victimes, avec l'Appui du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR), du Centre Culturel Dominicano-Haitien (CCDH) et de la Clinique Internationale de Droits Humains (CIDDHU), avaient décidé de saisir les instances du système interaméricain de protection des droits de l’homme. Il allait y être mené une longue et fastidieuse procédure durant plus de 7 ans. 

Ces démarches se sont gratifiées, en 2012, par le prononcé du verdict de la Cour interaméraine des droits de l’homme ayant exigé à l’Etat dominicain de verser une indemnité de 927,000 dollars américains en réparation aux victimes. Un délai de 6 mois à un an avait été octroyé aux autorités dominicaines pour exécuter l’arrêt , mais rien n est fait jusqu à date. 

les institutions pétitionnaires avaient déjà rédigé et soumis, le 10 juillet 2014, un rapport à la Cour Interaméricaine des Droits de l’homme pour attirer son attention sur le refus de l’Etat dominicain d’appliquer la sentence. La CIDH, dans une correspondance datée du 27 juillet 2014, avait sollicité aux autorités dominicaines de produire un rapport sur l’état d’avancement des mesures de réparation civile. t le CCDH, deux institutions haïtienne et dominicaine qui représentent et appuient les victimes du massacre de Guayubin depuis environ 16 ans, dénoncent la mauvaise foi des autorités dominicaines qui refusent d'exécuter les mesures issues du verdict de la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH). La decision qui avait été rendue publique, le 29 novembre 2012, on se le rappelle, avait condamné l’Etat dominicain pour avoir attaqué, exécuté et blessé une trentaine de migrants haïtiens, le 18 juin 2000. 

 

Les petitionnaires entendent continuer toute une série de démarches à l’échelle nationale et internationale visant à porter les autorités dominicaines à exécuter l’arrêt de la Cour Interaméricaine des droits de l’homme, jusqu'à ce que les victimes et leurs ayants droit obtiennent réparation.