Contáctenos Quiénes somos
Opinión | Fritz-Gérald Louis Collaborateur d’Espacio Insular

1er janvier 1804-1er janvier 2015, 211 ans depuis que les indigènes ont fondé dans la douleur une nouvelle nation. Apres une série d’évènements qui ont jalonné l’histoire de cette portion de terre, la République d’Haïti est devenue un fait inouï aux yeux de tous. Comme chaque année, il est de tradition qu’on commémore l’Indépendance haïtienne glorieusement obtenue face à une grande puissance coloniale.

Cette célébration connait toujours une très bonne affluence au sein de la société haïtienne, non seulement parce que c’est le premier jour d’un mois et d’une nouvelle année mais aussi parce qu’elle représente surtout l’anniversaire de la naissance du pays libre et souverain, Haïti.

Comme à l’accoutumée, le rendez-vous est à la 3e ville du pays, Gonaïves, la cité de l’Indépendance pour la traditionnelle messe solennelle en la cathédrale Saint Charles Borromée suivie du Te Deum et enfin par le discours du président de la république en présence des autorités de l’Etat et la population artibonitïenne.

Rassemblé sur la place d’armes des Gonaïves, le peuple tout entier est venu en foule célébrer ce qui constitue pour eux, un fait symbolique majeur, mémorable, qui a permis à la première République noire du monde de frayer la voie de la liberté. Ainsi, ce jour rappelle l’unisson de tous les généraux autour du patriotisme que prônait Jean-Jacques Dessalines. Aussi, il incarne la mémoire collective du peuple haïtien.

Dans l’âme de tous les haïtiens, ici ou ailleurs, le premier janvier est le symbole de l’union, de l’amour, de paix et de justice. Cette date solennelle est le fruit d’une union marquée par les prouesses guerrières des aïeux. Il est à remarquer que ce jour est intimement lié avec des traditions du pays, comme la soupe au Giraumon aussi célèbre que délicieuse. Au temps de la colonie, ce potage était interdit aux esclaves et réservé aux maîtres colons. De ce fait, une fois l’Indépendance proclamée, signe de la fin du joug de l’oppression coloniale, les haïtiens fraichement libres ont savouré un bon bol de soupe, et depuis, la tradition se perpétue et se répète.

Nombreux sont les enfants en ce fameux jour, qui s’habillent dans leur plus beau vêtement, pour aller saluer la parenté: les oncles et les tantes, les grands-parents, les marraines et les parrains, les voisins et les voisines dans le but de recevoir leurs étrennes. Aux yeux de plus d’un, le premier janvier est l’une des plus belles traditions de ce temps des fêtes en Haïti car il symbolise l’amour du prochain, le partage et éradique en même temps l’individualisme.

En cette fête du nouvel An et jour de l’Indépendance nationale, j’invite l’homme haïtien en quelque endroit de la terre où il se trouve, à se plonger dans le souvenir du 1er janvier 1804, événement capital de l’histoire d’Haïti, où Jean-Jacques Dessalines et consort créèrent un Etat souverain, à revisiter le passé afin de mieux se projeter dans l’avenir. Que l’année 2015 soit animée par la conscience collective et par la recherche du bien commun en vue de rehausser l’image du pays aux yeux des autres nations de la planète.