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Noticias | José Luis Soto

Les commissaires devaient soumettre leur rapport de travail le mercredi 30 décembre au gouvernement. Mais devant la complexité et l’immensité de leur mission, ils sont contraints de demander au président de la République une rallonge d’au moins 48 heures, a fait savoir à Le Nouvelliste Rosny Desroches, porte-parole de la Commission d’évaluation électorale indépendante. Il était presque 8 heures du soir mercredi quand Rosny Desroches a confié à Le Nouvellistes que les techniciens engagés par la Commission d’évaluation électorale indépendante n’avaient pas encore terminé leur travail au Centre de tabulation des votes. « Nous avons une double saisie à faire de toutes les données afin de nous assurer que les résultats seront fiables », a-t-il dit pour justifier le retard.

 « Dans ce cas, a ajouté le porte-parole de la Commission, nous sommes en train d’écrire à l’exécutif pour solliciter une prolongation. » Au moment où Rosny Desroches accordait cette interview téléphonique à Le Nouvelliste, il n’était pas en mesure de dire avec précision la durée de la rallonge nécessaire à la Commission pour terminer le travail d’évaluation et soumettre son rapport. « Je pense que ça peut prendre un à deux jours, mais l’essentiel c’est qu’on ne sera pas prêt pour le 30 décembre », a-t-il souligné. Il a promis que la Commission va tout faire pour soumettre son rapport dans le plus bref délai. Par ailleurs, dans une correspondance adressée au coordonnateur de la Commission, Armand Louis, le président du CEP, Pierre-Louis Opont, a dénoncé le fait qu’il n’a aucune garantie que les quelque 2 026 procès-verbaux analysés ont été choisis de façon aléatoire. « La Commission, via son porte-parole, a remis ce matin une liste de deux mille vingt-six (2 026) procès-verbaux qui feront l’objet de vérification. 

Le directeur du Centre de tabulation des votes a fait remarquer aux commissaires, en présence d’observateurs nationaux et internationaux, que contrairement à la demande du CEP, le choix des 2 026 procès-verbaux n’a pas été fait en présence de ces derniers, encore moins celle du représentant du CTV », lit-on dans la correspondance de M. Opont. « De ce fait, ajoute le président du CEP, rien ne garantit au Conseil le caractère aléatoire de l’échantillonnage ayant abouti à la sélection de ces 2 016 procès-verbaux. 

Monsieur le coordonnateur, le Conseil a tenu à vous faire ces précisions à telles fins que de droit », avance Pierre-Louis Opont. Ce qui laisserait croire que le CEP se réserve le droit de contester le rapport de la Commission présidentielle. Le porte-parole de la Commission a fait savoir à Le Nouvelliste que dans une correspondance responsive, les commissaires ont indiqué à M. Opont qu’ils ont communiqué au directeur du Centre de tabulation la méthode utilisée dans le choix des 2 026 procès-verbaux dans le cadre du protocole qui sert à la vérification des votes. 

Rosny Desroches a dit rassurer le président du CEP que l’échantillon de 15% a été fait de façon aléatoire. Au Centre de tabulation des votes mardi, Widmack Matador, le directeur, avait demandé aux commissaires de traiter les échantillons des procès-verbaux sous la supervision des observateurs électoraux internationaux. « Nous lui avons fait savoir que nous ne sommes pas là pour choisir les échantillons des procès-verbaux sous la supervision des observateurs nationaux ni internationaux et qu’il est là lui-même pour nous donner les documents comme cela avait été convenu avec le CEP… », a indiqué à Le Nouvelliste Me Gédéon Jean, membre de la Commission. Une discussion qui a duré environ une heure. Jusqu’à mercredi soir, la Commission n’avait toujours pas rencontré le candidat à la présidence Jude Célestin, qualifié pour le second tour. La rallonge sollicitée permettra probablement aux commissaires de discuter avec le candidat de la Lapeh comme ils l’ont déjà fait avec celui du PHTK. Pour le moment, tout le monde, même ceux qui contestent la formation de la Commission présidentielle, attend le rapport et les recommandations des commissaires.