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Port-au-Prince, 25 février 2018 - Dans le cadre de son mandat d’accompagnement du Gouvernement Haïtien dans le renforcement des institutions d'état de droit, de continuation du développement des capacités de la Police Nationale et des services correctionnels haïtiens, de suivi de la situation en matière de droits humains, d’en rendre compte et de l'analyser, la Mission des Nations Unies pour l'appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH) salue le fait que des juges aient été chargés d’instruire les plaintes concernant le dossier PetroCaribe, déposées par des particuliers devant le Tribunal de première instance de Port-au-Prince les 29 janvier et 20 février 2018 respectivement. Selon un rapport récemment publié par Transparency International, Haïti est classé comme le pays le plus corrompu de la région des Caraïbes et à la 23ème place des moins bien notés (157) sur 180 pays interrogés sur la perception de la corruption dans leur pays.

"Je salue l'initiative et le rôle actif des citoyens haïtiens et de la société civile engagés dans la lutte contre la corruption et l'impunité. Leurs actions démontrent que la population défend l’obligation de rendre des comptes ainsi que la justice », a déclaré la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies (RSSG) et chef de MINUJUSTH, Susan D. Page.

La Mission regrette toutefois qu'aucun juge d'instruction n'ait été chargé d'examiner les allégations de violations des droits humains commises par des unités de la Police Nationale Haïtienne (PNH) à Lilavois le 12 octobre 2017, au cours desquelles au moins une personne a été tuée, ainsi qu’à Grand Ravine le 13 novembre 2017, où huit civils auraient été sommairement exécutés, en plus des deux officiers de la PNH tués. "J'appelle les autorités compétentes à procéder sans plus tarder à l'assignation de juges d'instruction dans ces deux affaires, comme le prévoit la loi », a indiqué Madame Page.