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Port-au-Prince le 8 mars 2021.- « Leadership féminin pour un futur égalitaire et paisible en Haïti dans un monde de la Covid-19 », tel est le thème national retenu cette année pour célébrer la 36ème édition de la Journée internationale des droits de la femme. Chaque 8 mars, cette journée consacre les victoires et les acquis en matière de droits des femmes. Elle sert aussi à faire entendre les revendications de ces dernières afin d’améliorer leur condition.

La pandémie de COVID-19 a permis une fois de plus de mettre en évidence le leadership éclairé des femmes. Représentant une majorité des travailleurs de première ligne, dont notamment 70% des professionnels de santé, elles ont contribué à réduire les impacts de la crise sur les familles haïtiennes non seulement au travers du rôle qu’elles ont joué dans la réponse, mais aussi en maintenant une résilience économique au sein des familles ainsi qu’en défendant leurs droits et l’accès aux services.

Les femmes haïtiennes continuent également à être des actrices du changement alors que le pays traverse une crise tant politique que sécuritaire, et qu’elles comptent parmi les victimes d’enlèvements perpétrés par des bandes criminelles organisées. Selon le rapport du Secrétaire Général Guterres récemment soumis au Conseil de Sécurité, entre le 1er septembre 2020 et le 31 janvier 2021, leurs actes ont coûté la vie à deux femmes et en ont blessé quatre autres. Une quinzaine de femmes ont été violées, alors que trente-deux ont été victimes d’enlèvement. Malgré tout, la gente féminine demeure résolument engagée dans la construction d’une société haïtienne égalitaire, sécuritaire et paisible.

Vingt-six ans après l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, et plus de deux décennies après l’adoption de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les Femmes, la Paix et la Sécurité, Haïti a réalisé des progrès importants dans la promotion du leadership féminin. Toutefois, de nombreux obstacles systémiques, institutionnels, culturels, comportementaux et financiers subsistent. C’est pourquoi les résultats sont assez mitigés quant à l’intégration des femmes dans les circuits politiques et administratifs. 

La sous-représentation des femmes dans ces domaines représente une limite à la jouissance de leurs droits et constitue un manque à gagner important pour la nation. Forts de ce constat, les organisations de femmes, l’Etat Haïtien, et les partenaires de développement mènent des actions diverses visant à lutter contre les violences politiques et électorales ciblant les femmes, à promouvoir une meilleure compréhension de l’importance du leadership féminin, et à développer les capacités des femmes à œuvrer en politique.