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Les Nations Unies célèbrent la Journée des Droits de l´Homme, autour du thème « Défendez les droits de quelqu’un aujourd’hui »,  soulignant l’importance d’éliminer les violences contre les personnes vulnérables, avec une attention particulière à la situation des femmes, notamment dans les zones les plus touchées par Matthew

 Port-au-Prince, le 10 décembre 2016 —À l’occasion de la Journée des droits de l’homme célébrée le 10 décembre, les Nations Unies reconnaissent les progrès d’Haïti vers la promotion et la protection des droits humaines et encouragent les efforts pour répondre aux défis encore existants, tels que les violences et discriminations contre des catégories vulnérables de la population (notamment les femmes, les enfants et les personnes qui souffrent de discrimination en raison de leur orientation ou de leur condition sexuelle —LGBTI —), une situation aggravée dans les zones affectées par l’ouragan Matthew.

 L’ONU profite de l’occasion pour reconnaitre le rôle crucial d’Haïti et du sénateur haïtien Émile Saint Lot, en 1948, dans l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme ; document qui est aussi à la base des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030, adoptés en septembre 2015 par 193 pays, dont Haïti.

 Le thème retenu pour la célébration de la Journée des droits de l’homme en 2016, « Défendez les droits de quelqu’un aujourd’hui », illustre combien il est crucial que chacun, à son niveau, contribue aux efforts existants pour défendre les droits de quelqu’un d’autre, que ce soit sur leur lieu de travail, dans la sphère publique, dans sa communauté ou encore sur les réseaux sociaux. Nous avons tous la possibilité d’agir pour que ce monde soit plus paisible, juste et équitable pour faire face aux nombreux actes de haine et de discrimination qui mettent à mal la paix, la justice et la dignité humaine dans le monde.

 Durant cette année, Haïti a fait un pas en avant par son adhésion au Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, ce qui a été salué par le rapport annuel du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), publié en février 2016.

 Néanmoins, l’ONU manifeste sa préoccupation quant à la persistance des cas de violences et discriminations contre des catégories vulnérables de la population et attache une attention particulière à la situation spécifique des femmes et à leur implication à tous les niveaux de la vie économique, sociale et politique dans la lutte contre la violence à l´égard des femmes en écho au thème des 16 jours d´activisme: « Patisipasyion Fanm = Ayiti Djanm ». À cet égard, les Nations Unies encouragent les institutions nationales, au niveau des trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaires, à prendre des mesures afin de garantir les droits des femmes, à tous les niveaux. Ceci afin de prévenir les violences fondées sur le genre, tout en garantissant la protection des femmes affectées et les procédures judiciaires contre les auteurs.  

 Par ailleurs, la famille des Nations Unies en Haïti réitère son appel à prendre des mesures pour remédier à la situation des personnes en détention provisoire parfois depuis de nom­breuses années, ainsi que ceux détenus dans des conditions cruelles, inhumaines et dégradantes. Le taux d’occupation de l’espace disponible pour les prisonniers dans l’ensemble des prisons du pays est de 643 % et l’espace moyen disponible par détenu est réduit à 0,7 mètre carré par personne. 

 Également, le système des Nations Unies en Haïti encourage l’État à prendre des mesures pour aborder des problématiques telles que l’usage illégal de la force par des agents de l’État et la situation préoccupante des milliers de personnes d’origine haïtienne, ou considérées haïtiennes par les autorités dominicaines, qui retournent ou sont déportées vers Haïti. Finalement, le dernier rapport du HCDH souligne que l’extrême lenteur du déroulement des procédures judiciaires dans des affaires reliées aux violations du passé constitue un obstacle dans la lutte contre l’impunité. 

 Ces préoccupations ont été aussi soulevées le 7 novembre 2016 devant le Conseil des Droits de l’Homme, à Genève, dans le cadre du second cycle de l’Examen Périodique Universel. A la suite de l’examen, les Etats membres du Conseil ont formulé 213 recommandations, desquelles 177 ont été acceptées, 3 reportées, et 33 rejetées par le Gouvernement d’Haïti. A travers ce processus consultatif, le Gouvernement d’Haïti a renouvelé son engagement envers les mécanismes internationaux des droits de l’homme et s’est engagé à prendre des mesures pour la mise en œuvre des recommandations formulées pour améliorer la situation des droits de l’homme dans le pays.

 Célébration avec les institutions et la société civile

 Pour marquer la Journée de droits de l’homme en Haïti, le Haut-Commissariat et la MINUSTAH ont co-organisé avec l’Union européenne, hier 9 décembre, un atelier de travail à l’intention des organisations de la société civile haïtienne, en présence de représentants des autorités nationales. Les participants ont souligné le travail remarquable de promotion et de renforcement des droits de l’homme queles organisations de la société civile haïtienne œuvrant dans le domaine réalisent dans le pays.