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« Eksplwatasyon min metalik p ap mennen peyi d Ayiti nan bon jan devlopman vre ! », scandaient des panélistes lors d’une conférence de presse tenue à Port-au-Prince, le 29 mars 2017.

 Donnant lecture d’une note signée par le GARR, la POHDH, le RNDDH et la CE-JILAP, des représentant-e-s de ces institutions des droits humains ont averti le nouveau gouvernement haïtien et les parlementaires des conséquences dévastatrices de l’exploitation des mines métalliques sur l’environnent et les habitants des communautés concernées.

  Se référant à l’énoncé de politique générale du Premier Ministre, Jack Guy LAFONTANT, où il a été question d’un nouveau projet de loi qui réglementera et permettra l’exploitation des mines tout en minimisant des impacts négatifs sur l’environnement, les panelistes ont déclaré que les autorités haïtiennes sont en train de berner la population.

  M. Piervilus a souligné que l’Etat haïtien tente de convaincre les populations des zones concernées que l’industrie minière leur permettra de gagner de l’argent. Pourtant, c’est le contraire.

  « C’est une mauvaise  propagande de  faire croire que l’exploitation des mines peut être un facteur de développement économique pour le pays.  Car,  les expériences antérieures ont montré que les activités d’exploitation des mines métalliques n’ont fait qu’augmenter les misères des gens, engendrer des épidémies et provoquer des phénomènes tels que la dégradation environnementale et la migration.», a dénoncé Alermy Piervilus, Secrétaire exécutif de POHDH.

  Les panélistes ont dit constater qu’une frange de la communauté internationale avec la complicitéde hauts fonctionnaires haïtiens veut imposer une loi illégitime qui met de côté l’instance de contrôle de l’Etat afin de donner libre cours à des compagnies étrangères pour exploiter les ressources minières du pays de façon irresponsable.

  Selon eux, ce nouveau projet de loi minière enlève toutes les attributions du Parlement haïtien contrairement à celle en vigueur depuis 1976.

  Les organisations signataires de la note ont adressé à l’Etat haïtien un ensemble de recommandations très hostiles à l’exploitation de mines métalliques.  Elles prônent un dialogue entre les forces vives du pays avant que le projet de loi soit soumis au Parlement. 

  Elles appellent au ministère de l’environnement et d’autres ministères concernés par la question à doter le pays d’une politique de protection de l’environnement qui est adaptée et appliquée à la réalité haïtienne avant de poursuivre tout processus d’exploitation minière.