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Noticias | Fritz-Gérald Louis Collaborateur d’Espacio Insular

Nous avons la meilleure gastronomie du monde raconte chacun des groupes étudiants rencontré dans la cuisine du campus de l’Université Laval.

Ils considèrent la cuisine comme un élément important de leur identité. Ce lieu commun débouche sur la tradition et sous-entend assurer la pérennité des aliments. Il devient évident que la tradition alimentaire se veut la gardienne des valeurs. Et ces valeurs reflètent la culture car manger est désormais culturel.

De prime abord, la gastronomie se définit comme étant l’ensemble des connaissances, des expériences, ainsi que des formes d’art et d’artisanat qui permettent de manger de manière saine et avec plaisir. Jacinthe Bessière la détermine comme un ensemble d’éléments matériels et immatériels constituant les cultures alimentaires et définit par la collectivité comme un héritage partagé. Dans cette veine, elle fait partie de l’une des identités d’un peuple et est un élément essentiel du patrimoine culturel de tout pays.

Ainsi de nombreux argumentaires ont été faits autour de la question pour théoriser à bien ce domaine. C’est en ce sens que Paul Rozin raconte que le terme cuisine peut être utilisé pour décrire le corps de pratiques en relation avec l’alimentation culturellement élaboré et transmis. Claude Fischler pour sa part raconte qu’en matière de cuisine, il faut insister sur la dimension symbolique et culturelle. A partir de ces idées sur le monde de la cuisine, l’on peut voir la charge que détient un modèle alimentaire.

De tous les modèles alimentaires observés, l’on peut déduire une véritable institution de la part des faiseurs. La quasi-totalité des individus respectant globalement ses normes de cuisine de leur pays qui repose nécessairement sur 3 critères le primat du goût, les pratiques sociales de convivialité et les règles conditionnant la prise alimentaire.

Des 3 nations questionnées dans le terme de cet article : chinois, camerounais et québécois, ils conçoivent le repas gastronomique comme une culture dont tous les natifs sont porteurs. La culture culinaire occupe donc une place de choix qui leur revienne dans le milieu des patrimoines de leur pays.

Depuis l’affirmation de : Nous sommes ce que nous mangeons, l’alimentation est au centre des processus par lesquels un groupe humain marque son identité. Basée sur le principe d’incorporation, elle est une représentation selon toute apparence universelle. Elle fait la valorisation du fabricant, du pays et notamment les consommateurs.

Manger reflète par conséquent le savoir et l’apprentissage et se définit ainsi au moyen de goûts et de dégoûts, d’associations et d’exclusions d’aliments, mais aussi à travers la production et de la consommation de ceux-ci. Cependant une personne devient consciente qu’elle a une cuisine quand elle se trouve à l’extérieur de son pays, si bien que chaque population à l’intérieur d’un pays donné à une façon spécifique de manger, de se comporter à table etc. Et elle prendra conscience de ses particularités propres. Par ce constat, l’individu sent son attachement développé pour son identité alimentaire. Cette prise de conscience est largement vérifiée sur le site de l’Université Laval.

De là étant, il est clair qu’un processus de patrimonialisation et de revendications identitaires de l’autre par rapport à d’autres sociétés se fait à l’intérieur de l’Université car l’alimentation est un héritage de l’enfance imposée par des mécanismes propre à une culture.

Dans la Leçon des primitifs, Françoise Héritier-Augé écrit que l’Autre, c’est d’abord celui qui ne mange pas comme soi. Ainsi, l’alimentation serait ainsi le socle à partir duquel se développent des identités individuelles et collectives. Se présentant alors comme un fait social, l’alimentation d’un groupe ou d’une catégorie sociale forme un modèle et s’accompagne d’un ensemble de représentations, savoirs et pratiques, qui s’affirment dans ses différences par rapport à d’autres modèles alimentaires. A cet effet, toutes les ethnies répertoriées sur le site de l’Université illustrent cette pensée.

Le Campus de l’Université Laval est envisagé comme un lieu où, sont abolies les frontières entre culture savante et culture populaire, entre domaines et disciplines, pour favoriser la reconquête culturelle de nos assiettes. Il est en ce sens un espace vivant qui puisse célébrer, informer, partager et transmettre au plus grand nombre un certain de leur art.

En observant toutes ces ethnies entrain de cuisiner, l’on est à même à interroger sur l’effet de continuité entre le passé et le présent, la perpétuation, la permanence à travers le temps. Le regard se conjuguera à l’écoute, au sentir et au toucher, les techniques, les savoirs et les savoir-faire seront quotidiennement célébrés et appréciés.

Force est de constater que l’alimentation incarne et cristallise les différences culturelles et identitaires. Elle s’impose à ce titre comme l’un des fondements de l’existence historique des sociétés, des régions et des familles où l’individu éprouve son attachement développé pour son identité alimentaire.