Contáctenos Quiénes somos
Noticias |

Les dérives de Martelly pointées du doigt

 mercredi 30 décembre 2015

 L’organisation Antèn ouvriye réclame l’annulation des élections des 9 août et 25 octobre 2015, dans une note en date du 28 décembre 2015, transmise à l’agence en ligne AlterPresse. 

Elle appelle à la démission des conseillers électoraux, « parce qu’ils sont complices des élections truquées, réalisées en faveur du candidat du parti au pouvoir, Jovenel Moïse ». 

Ces conseillers électoraux doivent répondre, par devant la justice, aux accusations de corruption, dont ils sont l’objet, souhaite Antèn ouvriye.

 Le deuxième tour de la présidentielle controversée, qui devait se dérouler le 27 décembre 2015, entre le candidat du Parti haïtien tèt kale (Phtk) au pouvoir, Jovenel Moise, et Jude Célestin de La ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh), a été reporté sine die.

 Une commission électorale, mise en place pour évaluer le premier tour de la présidentielle du 25 octobre 2015, a un délai jusqu’au 30 décembre 2015 pour remettre son rapport final.

En ce moment, cette commission éprouve d’énormes difficultés pour rencontrer les divers protagonistes, impliqués dans le processus électoral, notamment le Groupe des 8 candidats à la présidence qui réclame l’évaluation des élections législatives, municipales et présidentielle, « contrairement à ce qui est écrit dans les termes de .référence » de ladite commission

 Ce préalable constitue l’une des conditions, exigées par le G8 pour rencontrer la dernière commission d’évaluation électorale, mise en place par l’exécutif le 22 décembre 2015.

 Par ailleurs, l’organisation Antèn ouvriye demande à la société de se mobiliser pour forcer la justice haïtienne à sévir contre l’équipe au pouvoir pour vols et corruptions. 

Crimes, vols et libérations illégales de prisonniers criminels sont parmi les chefs d’accusation qui doivent être retenus contre le président Michel Martelly, aux yeux de l’organisation ouvrière.  

Antèn ouvriye dit apporter sa solidarité à toute l’équipe de la Radio-Télé Kiskeya, spécialement Liliane Pierre-Paul, que Martelly a attaquée personnellement à travers une méringue carnavalesque.

 C’est une attaque immorale contre la dignité d’une personne qui fait preuve de moralité et d’éthique dans son travail, condamnet—elle.

 L’organisation ouvrière en profite pour saluer le courage de de toutes les ouvrières et de tous les ouvriers pour la qualité de leur lutte, malgré les mauvaises conditions de vie auxquelles ils ont fait face durant l’année 2015. 

Le pouvoir en place a fait tout son possible, durant les 5 dernières années, pour finir avec la classe des ouvriers et travailleurs, dénonce-t-elle.

 « Nous apportons notre solidarité à tous les ouvriers et travailleurs qui revendiquent plusieurs mois d’arriérés de salaires, notamment ceux des parcs industriels (Sociéte nationale du parc industriel / Sonapi, Ouest), des écoles communales, du Centre national des équipements (Cne), du Service métropolitain de collectes de résidus solides (Smcrs), des voiries et des restaurants communautaires », indique la note.

  Le non-paiement de ces mois d’arriérés constitue un grand crime, alors que le gouvernement dilapide plusieurs centaines millions de dollars américains pour supporter son candidat à la présidence Jovenel Moise, poursuit-elle.

Alterpresse: Haïti-Politique : Tèt kole ti peyizan ayisyen pessimiste, quant aux résultats des travaux de la commission d’évaluation électorale

 mercredi 30 décembre 2015

 Le travail de la commission d’évaluation électorale indépendante ne sera pas crédible, prévient le coordonnateur du comité exécutif national de l’organisation paysanne Tèt kole ti peyizan ayisyen, Rosnel Jean-Baptiste.

 C’est une « commission involontaire », parce que le Groupe des 8 candidats à la présidence (G8) a toujours exigé qu’il y ait une commission indépendante pour évaluer les élections, rappelle Jean-Baptiste, invité à l’émission Ti chèz ba, prévue pour être rediffusée ce mercredi 30 décembre 2015 sur AlterRadio.

 Des pressions ont été exercées pour former cette commission d’évaluation, souligne-t-il, rappelant combien les membres du Cep avaient préalablement souligné que la Constitution ne leur avait pas donné de provisions légales pour le faire.

 « Pour qu’il y ait des élections honnêtes et crédibles dans le pays, il faut que ce ne soit pas le président Michel Martelly qui organise ces élections. Il faut que ce ne soit pas, non plus, ce conseil électoral ».

 Toutes les élections réalisées dans le pays sont nulles pour Rosnel Jean-Baptiste, qui exige la démission en bloc des neuf membres du Cep, lequel n’exprime pas la volonté de la population, mais travaille, de préférence, au profit de la communauté internationale.

 En dépit des cas de fraudes, relevées dans les élections des 9 août et 25 octobre 2015, la commission d’évaluation électorale indépendante décide, entre-temps, d’évaluer uniquement le premier tour de la présidentielle du 25 octobre. 

Lors d’une conférence de presse, le lundi 28 décembre 2015, la commission a fait le point autour de sa mission et les termes de référence y relatifs, qui leur font injonction, selon elle, d’évaluer uniquement le 1er tour de la présidentielle. 

Le Groupe des 8 candidats à la présidence (G8), dont fait partie Jude Célestin, arrivé en deuxième place - selon les résultats dits définitifs de la présidentielle controversée du 25 octobre 2015 -, réclame l’évaluation des élections législatives, municipales et présidentielle, « contrairement à ce qui est écrit dans les termes de référence » de ladite commission. 

Ce préalable constitue l’une des conditions exigées par le G8 pour rencontrer la dernière commission d’évaluation électorale, mise en place par l’exécutif le 22 décembre 2015. 

Les Conseils d’administration des sections communales (Casec) et des assemblées de sections communales (Asec) sont traités en parents pauvres dans le processus électoral, déplore, par ailleurs, Tèt kole ti peyizan ayisyen qui affirme ne pas croire pas dans la volonté des autorités d’organiser des élections pour les Asec et les Casec. 

Les paysans ont été mis à l’écart dans les élections dans le pays, dénonce l’organisation paysanne, estimant toutefois que celles-ci ne peuvent pas apporter des changements réels. 

« Dans les endroits, où ils (les responsables électoraux) ont mis un centre de vote, il faudrait six heures de temps à un paysan pour s’y rendre. Le plus souvent, ils ne trouvent pas leurs noms inscrits dans les registres électoraux », fustige Tèt kole ti peyizan ayisyen .